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Pourquoi avoir choisi d'intégrer Artéfacts ? : Parce que je voulais être à mon compte, mais pas toute seule parce que c'était la première fois et que cela aurait été trop flippant toute seule (déjà que même avec Artefacts ça l'a été...).
Et puis il y avait dans Artefacts des gens que j'appréciais (pour leur personnalité et pour leurs principes), avec qui j'avais déjà travaillé, et donc cela me faisait plaisir de devenir leur collègue.
Je trouve sympa l'état d'esprit d'Artefacts.
Quelles sont les valeurs qui vous animent au sein de notre collectif ? : La coopération, le partage / l'échange, le respect de la personne humaine, l'entre-aide, le service, la qualité de service, le fait qu'on ne soit pas là que pour gagner de l'argent mais AUSSI pour apporter quelque chose à nos clients et à nos partenaires : un service (qu'ils pourraient peut-être trouver ailleurs) et des valeurs.
Quel est votre ressenti à l'idée qu'Artéfacts change de statut (passage de SARL SCOP à SAS/SA SCOP) ? : Je suis loin de mesurer tout ce que ça implique, mais cela me semble une bonne direction. Le fait qu'il y ait des poste de direction et donc l'introduction d'une hiérarchie me rassure. J'ai l'impression que du fait de cette absence de hiérarchie certains problèmes sont plus compliqués à résoudre (mais cela vient peut être du fait que j'ai trop foi en la hiérarchie et pas assez en d'autres façons de faire...), et peut-être que comme au final les personnes ne changent pas cela ne résoudra rien ?
Quel est votre vécu/ressenti/sentiment lorsque l'on évoque l'idée de la mise en place d'un plancher ? : Cela me semble très compliqué d'instaurer une règle générale sur ce sujet, étant donnée la diversité des cas possibles (est-ce que c'est une situation qui dure ? Depuis combien de temps ? Est-ce que c'est un accident passager ?...).

Après s'il faut en passer par là de façon temporaire pour "assainir" la situation financière, soit... mais par principe cela m'ennuie si cela implique l'exclusion de certains coopérataires. Je ne sais pas si cela permettrait de "rendre service" à ces personnes au final (si elles couraient après un idéal inatteignable) ou au contraire les contraindrait à quitter la seule structure qui leur convenait. Aujourd'hui à titre perso je ne me sens pas "menacée" par le plancher de 50h, mais dans ma vie de coopérataire j'aurais été exclue s'il avait été appliqué plus tôt, donc il y a là un aspect assez effrayant, où on se sent démuni.

Idéalement il faudrait pouvoir trouver des solutions pour les personnes concernées : comment les "employer" pour qu'elles ne se retrouvent pas sous ce plancher ?
Et par ailleurs j'ignore s'il y a des démarches actuellement pour "pousser dehors" des personnes qui seraient enlisées dans une situation trop inconfortable financièrement ?
Voici une case "d'expression libre", si vous avez d'autres remarques, ou interrogations importantes qu'on aurait oubliées, que vous voudriez explorer lors des ateliers à venir ? : Je m'inquiète des non-dits, de certains principes qui sont érigés en "valeurs" d'Artefacts alors qu'ils protègent peut-être les comportements "non coopératifs" de certains au détriment du collectif.
Exemple de non-dits : le départ de Julien. Après son départ aucune explication, aucun échange "organisé", c'était pourtant violent comme situation, or au lieu de traiter ce point, il a été glissé sous le tapis. Sauf que la bosse reste visible, et on se prend les pieds dedans de temps en temps...
Aujourd'hui, j'ai l'impression de ne pas connaître la moitié des salariés d'Artefacts (covid oblige, mais est-ce normal d'en arriver là ?), on n'a aucune visibilité sur qui est entré, qui est parti (sauf quand les personnes écrivent un mot à tout le monde bien sûr).
J'aimerais m'impliquer plus dans l'organisation de la coopérative mais je suis encore en phase de consolidation de mon activité donc le choix entre les deux n'est pas facile.
Des fois (de l'extérieur hein, je n'ai aucun élément tangible) j'ai l'impression que le temps de l'équipe admin n'est pas optimisé pour se concentrer sur les tâches essentielles : comme personne n'a de compte à rendre à personne, qui peut s'en assurer ? Si tout roulait comme sur des roulettes, après tout cela n'aurait pas d'importance, mais comme il y a une situation de crise, je me demande dans quelle mesure cela pourrait être imputé à une mauvaise gestion du temps, des ressources, des priorités... Il y a par exemple le travail qui a été fait autour de la certification qualiopi : certes, c'était séduisant car si cela avait fonctionné cela nous aurait apporté une aura de fédérer plusieurs acteurs de la formation... mais dans la mesure où ce n'était pas notre coeur d'activité, est-ce qu'il fallait vraiment partir dans ce projet ?
Bref, aujourd'hui 2 états d'esprits cohabitent en moi : d'une part je suis dubitative sur la bonne marche de l'entreprise, sur "est-ce qu'on a bien toutes les ressources, la bonne démarche et l'état d'esprit nécessaire" pour s'en sortir et d'autre part j'ai envie d'agir pour que les choses s'améliorent, parce qu'Artefacts est un super concept qui mérite de continuer à vivre, avec les chouettes gens qui vont avec :)
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