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Pourquoi avoir choisi d'intégrer Artéfacts ? :
Parce que je me retrouve dans les valeurs d'une SCOP (une personne qui travaille pour la SCOP = une voix ). En terme de mode de gouvernance, je trouve cela plus équilibré que l'associatif et l'entreprise classique.
Parce que j'en avais marre de tourner en rond toute seule dans mon bocal d'autoentrepreneuse de la "Startup Nation" --> l'émulation collective et faire partie d'un réseau m'aide dans mon propre projet d'entrepreneuse
Parce que j'avais envie de participer à des projets collectifs pluridisciplaires
Parce que les questions de gouvernance collective m'intéresse et que j'ai envie de m'y impliquer, la gestion d'un collectif me passionne
Parce que j'en avais marre de tourner en rond toute seule dans mon bocal d'autoentrepreneuse de la "Startup Nation" --> l'émulation collective et faire partie d'un réseau m'aide dans mon propre projet d'entrepreneuse
Parce que j'avais envie de participer à des projets collectifs pluridisciplaires
Parce que les questions de gouvernance collective m'intéresse et que j'ai envie de m'y impliquer, la gestion d'un collectif me passionne
Quelles sont les valeurs qui vous animent au sein de notre collectif ? :
La solidarité entre les membres d'un même groupe
L'échange bienveillant et l'émulation collective
La responsabilité et donc la liberté d'entreprendre comme on l'entend au service de son projet individuel mais aussi du projet collectif de la SCOP
L'échange bienveillant et l'émulation collective
La responsabilité et donc la liberté d'entreprendre comme on l'entend au service de son projet individuel mais aussi du projet collectif de la SCOP
Quel est votre ressenti à l'idée qu'Artéfacts change de statut (passage de SARL SCOP à SAS/SA SCOP) ? :
Cela m'inquiète beaucoup car ce nouveau fonctionnement avec une direction (salariée) et un conseil d'administration me fait penser au modèle de gestion associatif que j'ai pu rencontrer où le temps des salariés (direction et reste de l'équipe salarié) n'est pas celui des bénévoles (conseil d'administration). Ce qui créé de la frustration des deux côtés et aussi des rapports hiérarchiques plus marqués. La position de direction est également complexe car on se retrouve entre deux feux (côté employeur / côté salarié). J'aimais l'idée d'une co-gérance où tout le monde pouvait siéger ESA comme équipe d'appui. Je comprends qu'il y ait une charge de travail très importante et qu'on manque de candidats (et candidates notamment). Cependant, pour moi, il faudrait garder ce statut et plutôt s'interroger sur la façon de faire vivre cette co-gérance avec peut-être :
- plus de postes de co-gérant.e.s pour mieux se répartir le travail,
- une meilleure indemnisation des co-gérants (ça serait moins coûteux que de créer un poste de direction alors qu'on dit qu'on n'a pas d'argent...)
- une façon de s'organiser qui permette à tout le monde de pouvoir s'impliquer (des horaires de travail compatibles avec son activité professionnelle et sa vie de famille) par une répartition des tâches équitable et par forcément égalitaire, etc.
- plus de postes de co-gérant.e.s pour mieux se répartir le travail,
- une meilleure indemnisation des co-gérants (ça serait moins coûteux que de créer un poste de direction alors qu'on dit qu'on n'a pas d'argent...)
- une façon de s'organiser qui permette à tout le monde de pouvoir s'impliquer (des horaires de travail compatibles avec son activité professionnelle et sa vie de famille) par une répartition des tâches équitable et par forcément égalitaire, etc.
Quel est votre vécu/ressenti/sentiment lorsque l'on évoque l'idée de la mise en place d'un plancher ? :
Cela me met très mal à l'aise surtout dans ce contexte de crise sanitaire où certaines activités ont été très impactées et mettent du temps à reprendre.
Je trouve ça également difficile car certains coopérataires ont d'autres activités en dehors d'Artéfacts car ces dernières se sont pas compatibles avec la SCOP (activités de bien-être, formations, spectacle vivant, agriculture, ...). Du coup, je trouve ça un peu dur de leur dire qu'on ne souhaite pas cautionner de les laisser dans un statut "précaire" où il ne cotise pas alors que la SCOP ne peut pas prendre en considération toutes leurs activités
Pour finir, si certaines personnes décident d'avoir une petite activité à une certaine période de leur vie, ça peut aussi être un choix et que cela doit être respecté.
D'un point de vue personnel, cela m'angoisse beaucoup car je viens d'entrer en CAPE, mon activité a été très impactée par la crise sanitaire et que j'ai des jeunes enfants donc je sais que mon activité va croître progressivement mais je ne sais pas encore comment. Je suis très contente d'avoir intégré cette structure, j'ai l'impression de voir le bout du tunnel et cette proposition de plancher me donne l'impression que le tunnel risque de s'écrouler avant que j'arrive au bout...
Je trouve ça également difficile car certains coopérataires ont d'autres activités en dehors d'Artéfacts car ces dernières se sont pas compatibles avec la SCOP (activités de bien-être, formations, spectacle vivant, agriculture, ...). Du coup, je trouve ça un peu dur de leur dire qu'on ne souhaite pas cautionner de les laisser dans un statut "précaire" où il ne cotise pas alors que la SCOP ne peut pas prendre en considération toutes leurs activités
Pour finir, si certaines personnes décident d'avoir une petite activité à une certaine période de leur vie, ça peut aussi être un choix et que cela doit être respecté.
D'un point de vue personnel, cela m'angoisse beaucoup car je viens d'entrer en CAPE, mon activité a été très impactée par la crise sanitaire et que j'ai des jeunes enfants donc je sais que mon activité va croître progressivement mais je ne sais pas encore comment. Je suis très contente d'avoir intégré cette structure, j'ai l'impression de voir le bout du tunnel et cette proposition de plancher me donne l'impression que le tunnel risque de s'écrouler avant que j'arrive au bout...
Voici une case "d'expression libre", si vous avez d'autres remarques, ou interrogations importantes qu'on aurait oubliées, que vous voudriez explorer lors des ateliers à venir ? :
Je n'ai intégré la SCOP en tant que CAPE que récemment donc je découvre les choses au fur et à mesure. Je suis très contente d'intégrer ce collectif même si les questions actuelles autour de la gouvernance et la gestion RH m'inquiètent beaucoup. De mon regard extérieur, voici un peu comment je perçois les choses :
- on nous indique que la situation financière de la SCOP est préoccupante suite à la crise sanitaire et qu'il faut donc trouver des solutions
- la SCOP vote l'établissement d'un plafond de mutualisation à un moment où la SCOP a besoin qu'on se serre les coudes pour passer ce cap difficile de la crise sanitaire, ça me fait un peu penser à la théorie de ruissellement même si je sais bien que cette SCOP est beaucoup plus humaine que notre société
- la SCOP, après avoir voté un plafond (avantageux pour les plus aisés), s'interroge sur un plancher (défavorable aux moins aisés au point de peut-être les exclure de la SCOP)... Cela me met très mal à l'aise car ça ne correspond pas aux valeurs qui me tiennent à coeur
- on nous explique que les coopérataires avec le plus gros chiffre d'affaire participent beaucoup plus que les autres au financement de l'équipe d'appui et cela semble être un problème. Pour moi, c'est comme la Sécu, on cotise tous à hauteur de nos moyens et cela n'est pas corrélé avec notre besoin de soin médicaux...
- un salarié nous envoie un courrier pour nous expliquer son mal-être et également son point de vue sur les propositions d'évolution de la SCOP, certaines réponses sur le framateam sont assez violentes voire méprisantes
- parallèlement à cela, on nous explique que la SEULE solution est de supprimer un poste dans l'équipe d'appui, alors que je les sens déjà tous au bord du burn-out !!! Et comme par hasard, le salarié qui nous a envoyé son courrier nous annonce ensuite qu'il a négocié une rupture conventionnelle. Pourtant, de nombreux coopérataires semblaient très satisfaits de l'accompagnement proposé par cette personne mais il semble qu'il y ait eu des soucis relationnels avec la co-gérance et que cela ait finalement pris le desssus...
- les 5 "propositions" faites à l'AG étaient assez étranges car en gros, on avait l'impression que si on ne votait pas pour la proposition 5, c'est qu'on était des inconscients (quand une proposition s'appelle "la politique de l'autruche", on comprend aisément qu'on ne doit pas voter pour elle...)
- on nous dit que nous allons pouvoir travailler collectivement sur la mise en place de cette "proposition" pour laquelle il y a eu un vote tendanciel. Cependant, nous avons été plusieurs à alerter que nous avions besoin de connaître les dates très en amont pour pouvoir être sûrs d'être disponibles afin de pouvoir participer. Je comprend que tout le monde est débordé mais même si on n'a pas encore construit le contenu d'un atelier de ce type, on peut toujours fixer des dates... La première rencontre qui a été proposé pour ouvrir la discussion nous a été proposé une semaine avant et de surcroît un mercredi ce qui, pour les personnes ayant des enfants, n'est pas forcément le jour le plus simple... C'est assez frustrant de se dire que malgré le fait qu'on souhaite participer, on ne peut pas pour des questions de planning
- pour finir, je ressens un climat très tendu au sein de la SCOP entre ceux qui ont mis les mains dans la cambouis pour essayer de trouver des solutions (la co-gérance, l'équipe d'appui, le CSE, le CS) et le reste des coopérataires. D'un côté, on est épuisé d'essayer de redresser la barre et de l'autre on est frustré de ne pas avoir toutes les infos à temps. Du coup, cela créé un climat où certains sont frustrés et donc critiquent (avec parfois pas tellement de tact) et d'autres sont épuisés moralement et ne supportent pas les critiques (et ont tendance à couper court au débat). Finalement, ce climat fait que la discussion est tendue et que certaines personnes ont du mal à rester respectueuses dans leurs propos et que d'autres n'osent plus s'exprimer de peur de vexer et/ou par culpabilité de ne pas s'être plus impliqué. Peut-être qu'il faudrait trouver un moyen de discuter de tout cela sereinement pour arriver à des propositions plus constructives, exprimées avec respect et reçues avec prise de recul... Oui, je sais, c'est très bisounours mais j'ai vraiment envie d'y croire !
Désolée pour le pavé !
- on nous indique que la situation financière de la SCOP est préoccupante suite à la crise sanitaire et qu'il faut donc trouver des solutions
- la SCOP vote l'établissement d'un plafond de mutualisation à un moment où la SCOP a besoin qu'on se serre les coudes pour passer ce cap difficile de la crise sanitaire, ça me fait un peu penser à la théorie de ruissellement même si je sais bien que cette SCOP est beaucoup plus humaine que notre société
- la SCOP, après avoir voté un plafond (avantageux pour les plus aisés), s'interroge sur un plancher (défavorable aux moins aisés au point de peut-être les exclure de la SCOP)... Cela me met très mal à l'aise car ça ne correspond pas aux valeurs qui me tiennent à coeur
- on nous explique que les coopérataires avec le plus gros chiffre d'affaire participent beaucoup plus que les autres au financement de l'équipe d'appui et cela semble être un problème. Pour moi, c'est comme la Sécu, on cotise tous à hauteur de nos moyens et cela n'est pas corrélé avec notre besoin de soin médicaux...
- un salarié nous envoie un courrier pour nous expliquer son mal-être et également son point de vue sur les propositions d'évolution de la SCOP, certaines réponses sur le framateam sont assez violentes voire méprisantes
- parallèlement à cela, on nous explique que la SEULE solution est de supprimer un poste dans l'équipe d'appui, alors que je les sens déjà tous au bord du burn-out !!! Et comme par hasard, le salarié qui nous a envoyé son courrier nous annonce ensuite qu'il a négocié une rupture conventionnelle. Pourtant, de nombreux coopérataires semblaient très satisfaits de l'accompagnement proposé par cette personne mais il semble qu'il y ait eu des soucis relationnels avec la co-gérance et que cela ait finalement pris le desssus...
- les 5 "propositions" faites à l'AG étaient assez étranges car en gros, on avait l'impression que si on ne votait pas pour la proposition 5, c'est qu'on était des inconscients (quand une proposition s'appelle "la politique de l'autruche", on comprend aisément qu'on ne doit pas voter pour elle...)
- on nous dit que nous allons pouvoir travailler collectivement sur la mise en place de cette "proposition" pour laquelle il y a eu un vote tendanciel. Cependant, nous avons été plusieurs à alerter que nous avions besoin de connaître les dates très en amont pour pouvoir être sûrs d'être disponibles afin de pouvoir participer. Je comprend que tout le monde est débordé mais même si on n'a pas encore construit le contenu d'un atelier de ce type, on peut toujours fixer des dates... La première rencontre qui a été proposé pour ouvrir la discussion nous a été proposé une semaine avant et de surcroît un mercredi ce qui, pour les personnes ayant des enfants, n'est pas forcément le jour le plus simple... C'est assez frustrant de se dire que malgré le fait qu'on souhaite participer, on ne peut pas pour des questions de planning
- pour finir, je ressens un climat très tendu au sein de la SCOP entre ceux qui ont mis les mains dans la cambouis pour essayer de trouver des solutions (la co-gérance, l'équipe d'appui, le CSE, le CS) et le reste des coopérataires. D'un côté, on est épuisé d'essayer de redresser la barre et de l'autre on est frustré de ne pas avoir toutes les infos à temps. Du coup, cela créé un climat où certains sont frustrés et donc critiquent (avec parfois pas tellement de tact) et d'autres sont épuisés moralement et ne supportent pas les critiques (et ont tendance à couper court au débat). Finalement, ce climat fait que la discussion est tendue et que certaines personnes ont du mal à rester respectueuses dans leurs propos et que d'autres n'osent plus s'exprimer de peur de vexer et/ou par culpabilité de ne pas s'être plus impliqué. Peut-être qu'il faudrait trouver un moyen de discuter de tout cela sereinement pour arriver à des propositions plus constructives, exprimées avec respect et reçues avec prise de recul... Oui, je sais, c'est très bisounours mais j'ai vraiment envie d'y croire !
Désolée pour le pavé !